Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique, est un passionné de communication. Il utilise abondamment les réseaux sociaux et cherche à trouver des formules incisives dès qu’il le peut. Récemment, il s’est illustré en prenant acte d’une présumée attaque chimique en Syrie, imputée par les Casques blancs locaux (des auxiliaires des rebelles islamistes) au régime de Bachar al-Assad. En effet, Trump a déclaré que ses missiles arrivaient avant de critiquer sur Twitter les puissances qui soutenaient le régime établi en Syrie – il faut y lire une attaque contre la Russie. Si la République française d’Emmanuel Macron suit la même ligne, le Royaume-Uni semble finalement adopter une attitude plus prudente, tandis que l’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle n’interviendrait pas dans une éventuelle opération militaire.
Face à la mise au point de Moscou évoquant une véritable « mise en scène » montée de toutes pièces et aux explications de différents experts en géopolitique, la présidence américaine semble reculer sur ses menaces. Dans le propre camp des Républicains, la personnalité Ron Paul a émis de sérieux doutes sur la réalité de l’attaque imputée à Bachar al-Assad. Finalement, Donald Trump a écrit le jeudi 12 avril 2018 sur Twitter : « Je n’ai jamais dit quand une attaque visant la Syrie aurait lieu ». Ce qui semblait imminent pourrait donc ne jamais avoir lieu, ou alors plus tard seulement : une affaire à suivre… Officiellement, la Maison-Blanche a fait savoir que différentes options étaient envisagée mais qu’aucune décision définitive n’avait été prise pour l’instant.