La médecine et ses progrès, c’est une histoire complexe. Il y a encore un peu plus d’une demi-décennie, il était impensable de voir une personne hériter de l’organe de son semblable, et désormais ce sont des reins qu’on greffe, des cœurs, foies, intestins, rates, et même des pénis. Grâce à une énième révolution, il est même possible de se faire greffer dorénavant un visage. C’est le cas de Andy Sandness, qui rencontrait récemment la femme de celui dont il a hérité du visage.
Andy Sandness est un jeune américain, la trentaine bien entamée, et qui a reçu en mai dernier, la greffe de visage qui lui a sauvé la vie. En effet, suite à une tentative de suicide il y a 10 ans, le jeune Andy s’est retrouvé défiguré, le visage à peine ressemblant à celui d’un humain, lui-même totalement renfermé sur lui et ses émotions.
Une sorte de renaissance
Nécessitant pour revivre une greffe de visage, la chose ne fut pas aisée, car il fallait une parfaire compatibilité entre Andy et son donneur, aussi bien au niveau du groupe sanguin que de la couleur de peau ou de la forme du visage, entre autres éléments de similitude absolue nécessaires sur le plan biologique.
Fort heureusement, Andy et son regretté donneur, qui, pour information, s’est donné la mort en se suicidant, ont une compatibilité sur le plan anatomique, morphologique et biologique si forte que le Dr Samir Mardini, qui a suivi Andy depuis son malheureux geste, affirme qu’ils auraient pu être cousins.
Ce donneur, c’est Calen Ross, parti à 21, sans plus de précisions sur les motivations de son geste. La greffe du visage de Calen sur Andy a duré plus de 56 heures et nécessité le concours de plus de 60 médecins au total de la Mayo Clinic dans le Minnesota.
La rencontre entre Andy et Lilly Ross, l’épouse et veuve de Calen, fut très émouvante, le premier réflexe de ces derniers ayant été de se prendre mutuellement dans les bras.