Charlotte Fien, une citoyenne anglaise porteuse de la trisomie 21, a pu s’exprimer le 15 mars dernier lors de la trente-septième session du comité des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies. Cette occasion coïncidait avec la Journée mondiale de la trisomie 21. L’intervention a été rendue possible par la fondation française Jérôme-Lejeune, laquelle doit son nom au scientifique qui a identifié la cause de ce célèbre handicap. Aujourd’hui, cette fondation continue de rechercher un traitement pour remédier à la trisomie du chromosome 21. Elle cherche également à améliorer les conditions de vie des trisomiques et leur acceptation dans la société.
La trisomique Charlotte Fien avait déjà fait le buzz en 2017. En effet, elle avait alors publiquement interpellé les Nations unies via Internet. En cause : les propos tenus par un expert du comité des droits de l’homme de l’ONU, en l’occurrence Ben Achour, qui avait le plus calmement du monde déclaré que les personnes trisomiques ne méritaient même pas de naître et de vivre. La réponse vidéo enregistrée par Charlotte avait été visionnée plusieurs millions de fois. Lors de son discours du 15 mars 2018, celle-ci continue à regretter l’élimination avant la naissance de plus de 90 % des bébés chez lesquels on suspecte le port de la trisomie 21. Ses propos se veulent très émouvants et pointent du doigt un eugénisme larvé.