Sommé de se prononcer si Macron était le président des riches, son prédécesseur François Hollande a répondu que non… il était « le président des très riches » ! Certains analystes avaient déjà porté de telles accusations à l’annonce de la suppression de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Ce dernier a été remplacé par l’IFI (impôt sur la fortune immobilière), favorisant les détenteurs d’actions sur les héritiers de biens de famille et autres propriétaires immobiliers. Boursorama a invité pour son émission Écorama Laurent Saillard, un journaliste spécialiste de la fiscalité travaillant pour le journal Le Revenu. Il a évoqué une « augmentation d’impôt déguisée » pleine de surprises pour les contribuables et particulièrement rigide.
L’analyste expliquait le 27 avril dernier que ceux qui étaient assujettis au volet immobilier de l’ISF le seraient davantage avec le nouvel IFI. Sur les 350 000 foyers imposés à l’ISF, seuls 150 000 devraient l’être à l’IFI. Ils vont devoir payer sur une assiette beaucoup plus large, comprenant notamment les valeurs mobilières ayant quelque rapport avec le secteur immobilier. Les déductions fiscales sont elles aussi réduites, notamment du côté du passif. Les propriétaires ou héritiers concernés vont donc avoir de très mauvaises surprises, tandis que les financiers et grands actionnaires ne sont plus du tout imposés de cette façon sur leur fortune.