Le 23 mai 2018, la chaîne de télévision France 24 publiait un reportage d’une bonne dizaine de minutes consacré à la noblesse française contemporaine. Son titre est assez évocateur… « Noblesse : l’envers de l’étiquette ». Cette séquence présentée par Inès Olhagaray prenait place au sein de l’émission 7 jours en France. Tout commence avec une jolie musique et un beau château. La fascination exercée par la noblesse sur le commun des mortels est évoquée. Il est aussi fait mention de l’histoire du deuxième ordre du royaume de France. Ainsi, sur les 17 000 familles nobles de 1788, il n’en resterait aujourd’hui que 2 800 remontant à l’Ancien Régime (donc hors noblesses d’Empire qui représenteraient 400 anoblissements au XIXe siècle et 200 familles subsistantes aujourd’hui). Seul un patronyme à particule sur trois serait en réalité véritablement noble. C’est notamment le cas en région parisienne : en effet, le snobisme a poussé de nombreux bourgeois à se parer de particules fantaisistes au cours de ces deux derniers siècles.
Le gros du sujet est évoqué ensuite : le mode de vie de la noblesse française aujourd’hui. Celle-ci recoupe de fait des réalités très différentes, les familles désargentées étant nombreuses. Tout le monde n’est pas prince à l’instar du duc de Sussex ! Face aux successions, les patrimoines se perdent tandis qu’ils sont parfois très coûteux à entretenir. Le professeur en Sorbonne Éric Mension-Rigau est ensuite interrogé pour donner une définition de la noblesse au XXIe siècle. Celle-ci a d’ailleurs produit des organes d’entraide et de solidarité, à l’instar de l’ANF créée au siècle dernier.