Jusqu’à ce mois-ci, Benjamin Griveaux était un candidat plutôt terne à la mairie de Paris, foulant l’eau à la troisième place. Il avait été le porte-parole du gouvernement français sous le président Emmanuel Macron. Et puis, tout à coup, sont venus les fuites de textes et de vidéos, dans lesquelles Griveaux raconte, et montre, une femme qui n’est pas sa femme, à quel point il est excité de la voir. Les répercussions ont été rapides.
Griveaux, le visage cendré, s’est retiré de la course. Les mâchoires ont chuté à travers la France. Pas du choc qu’il avait apparemment trompé sa femme, avec qui il a trois jeunes enfants. Bien plus qu’une curiosité locale exaltante, ou même juste la version française du scandale Anthony Weiner, #GriveauxGate a réuni non seulement le sexe, la politique et la moralité à l’ère #MeToo, mais aussi la surveillance numérique, les connexions possibles avec la Russie, les théories du complot et d’autres risques. Griveaux est largement considéré comme victime d’une piqûre désagréable, même par des gens qui condamnent son comportement.