Les législateurs français ont approuvé un projet de loi controversé interdisant le discours de haine sur les réseaux sociaux, une mesure rejetée comme censure par les détracteurs. La loi oblige les plateformes et les moteurs de recherche à supprimer les contenus offensants, incitant à la haine ou à la violence et au fanatisme raciste ou religieux, dans les 24 heures sinon ils encourront une amende pouvant atteindre 1,25 million d’euros.
Le projet de loi a été adopté à main levée à l’Assemblée nationale de la chambre basse. Les partis de droite ont voté contre tandis que les socialistes se sont principalement abstenus. En février, il était passé par le Sénat, où les sénateurs avaient enregistré leur opposition à la règle des 24 heures. Les critiques ont indiqué que la proposition fera de Facebook, Amazon et Google les gardiens de la liberté d’expression. La loi a été la première sans lien avec l’urgence du coronavirus en cours à être votée à l’Assemblée nationale, où le parti du président français détient la majorité.