La hausse de la dette publique est une maladie très partagée à l’international. Elle n’épargne pas les grandes puissances économiques mondiales que sont les États-Unis, la Chine ou encore le Japon… La France est elle aussi une championne en la matière, avec un endettement proche de 100 % du PIB… Pourtant, la directrice du FMI Christine Lagarde vient d’inviter publiquement les États du monde entier à profiter du « beau temps » actuel, c’est-à-dire de la croissance économique, pour résorber leurs dettes qui pourraient s’avérer explosives en cas de nouvelle crise financière planétaire inopinée… Même si l’ancienne ministre française ne nomme aucun pays en exemple, il semblerait qu’elle aurait pu mentionner la Suisse.
En effet, la Confédération helvétique a dégagé au niveau fédéral un excédent budgétaire de 9 milliards de francs suisses pour l’année 2017. Une belle performance qui n’est cependant pas une première. Mais c’est un excédent supérieur d’un tiers à celui de 2016. Surtout, la Suisse a introduit une réforme constitutionnelle en 2003 pour s’obliger à avoir des budgets fédéraux vraiment en équilibre. Et les résultats sont là : c’est une véritable réussite. Du coup, la dette publique suisse ne cesse de décroître. Actuellement, elle passe au-dessous de la barre des 30 % du PIB national. C’est ce que nous expliquait il y a quelques jours François Lenglet au micro de RTL, au côté d’Yves Calvi.