Ces dernières années, au sujet de la Syrie, on a beaucoup parlé de Daech, l’État islamique. Mais il ne s’agit pourtant pas du seul groupe de rebelles ayant marqué l’histoire récente de ce pays. Il y a bien d’autres mouvements, pas forcément beaucoup plus fréquentables. Parmi eux, nous trouvons Jaych al-Islam, créé en 2013 pour marquer l’expansion de la faction Liwa al-Islam inaugurée en 2011. Or, tandis que les rebelles ont peu à peu reculé en Syrie, ça a pour les militaires syriens été l’occasion de mettre la main sur certaines de leurs affaires… et de leurs armes. Récemment, le Centre russe pour la réconciliation en Syrie a fait état des saisies effectuées à la suite de la prise de Douma. Les sapeurs du gouvernement de Bachar el-Assad aurait trouvé puis désamorcé avant-hier, soit le mercredi 2 mai 2018, quatre mille bombes artisanales, mille cinq cents tonnes de matière explosive ainsi que mille deux cents mines. Tous ces armements auraient été la propriété du groupement rebelle Jaych al-Islam.
Le problème, c’est que l’expertise des services russes sur ces matériels ont confirmé que de nombreuses mines avaient été produites dans des États faisant partie de l’OTAN. On parle de plusieurs centaines. Pour l’instant, aucun pays n’a été formellement nommé par le renseignement russe. Ce n’est pas la première fois que des armes de fabrication occidentale sont retrouvées chez des rebelles islamistes en Syrie. Cela pose donc la question de l’aide occidentale et de l’existence de groupes révolutionnaires soi-disant non islamisés ayant éventuellement servi d’intermédiaires.