Les organismes dits de bienfaisance distribuant de la nourriture aux migrants sans abri allèguent 600 actes d’intimidation commis par des agents de police à Calais. Ils auraient même lancé des gaz lacrymogènes sur des travailleurs humanitaires. Quatre associations venant en aide aux migrants sur le littoral nord de la France ont publié mercredi un rapport dans lequel elles ont déclaré qu’entre novembre 2017 et juillet 2018 plus de 600 actes d’intimidation auraient été commis contre des bénévoles. Ceux-ci iraient des contrôles excessifs d’identité jusqu’à des violences verbales et physiques. Selon le rapport, il y aurait eu 37 incidents de violences physiques.
Dans certains cas, la police a interdit la distribution de nourriture et d’eau. Les bénévoles britanniques ont été surveillés par les autorités. Ces dernières les ont d’ailleurs empêchés d’entrer sur les lieux où les migrants résident. On leur aurait dit que les associations anglaises n’étaient pas autorisées à entrer. Maddy Allen, responsable de l’association « Aide aux réfugiés » en France, a déclaré que de possibles actes de violence et d’intimidation contre des bénévoles de toutes nationalités ont été signalés.