Le président français a accepté de revoir un projet de loi qui aurait freiné le droit de filmer des policiers en actions après de grandes manifestations le week-end dernier. Plus de 133 000 personnes ont en effet manifesté, et 46 000 d’entre elles à Paris. Les rassemblements font suite à la publication de séquences vidéo de l’agression de Michel, un producteur noir, par trois policiers. Cet incident a été qualifié de honteux pour la France par Emmanuel Macron.
Quatre policiers ont été inculpés pour avoir battu cet homme. Ce projet de loi est connu sous le nom d’article 24. Il s’agit d’une mesure clé dans les plans du président de séduire les électeurs de droite en étant plus stricte envers la loi et l’ordre avant les prochaines élections, avait suscité l’indignation dans les médias et à gauche. L’article 24 n’interdit pas complètement le partage d’images de la police, mais en fait un crime, passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 euros.