Malgré une conjoncture difficile pour le secteur ferroviaire, le fabricant espagnol CAF affiche une santé financière robuste avec une croissance significative de ses bénéfices au premier trimestre 2024, relançant ainsi le débat autour du leadership dans l’industrie du ferroviaire européenne.
Résultats du premier trimestre de CAF
Mettant en relief le contraste entre les géants du secteur ferroviaire, le constructeur espagnol CAF annonce une progression de ses bénéfices au début de l’année 2024. En effet, sur les trois premiers mois, CAF a vu une hausse notable de 15% de son bénéfice net qui s’élève désormais à 23 millions d’euros, comparé à 20 millions d’euros le même trimestre de l’année précédente. D’autre part, ses ventes atteignent un milliard d’euros, enregistrant une croissance de 6% par rapport à l’année précédente.
Une dynamique alimentée par les commandes de 2023
Le dynamisme financier de CAF provient principalement des commandes passées en 2023, dont une grande partie en Europe, représentant 90% de son marché. Cependant, malgré cette évolution positive, l’entreprise a vu une baisse significative de ses nouvelles commandes entre janvier et mars 2024 de 42%, réduisant ainsi son carnet de commandes de 14,2 milliards d’euros fin 2023 à 13,64 milliards d’euros fin mars 2024. La compagnie assure toutefois un volume conséquent de projets en cours qui devraient se matérialiser à court terme.
Stratégie d’internationalisation de CAF
L’entreprise, fondée en 1901, a réussi à élargir considérablement son envergure en se développant à l’international. En France, CAF a remporté plusieurs gros contrats et a même établi deux usines dans le pays, faisant de la célèbre entreprise ferroviaire un concurrent sérieux sur le marché européen. Parmi ces sites, l’usine de Reichshoffen en Alsace, qui est sous pavillon espagnol depuis août 2022, a reçu ses premières commandes en avril 2023 pour onze trains régionaux et sept trains de banlieue, en partenariat avec Alstom.
Positionnement concurrentiel de CAF
Cette expansion de CAF intervient à un moment où son concurrent, Alstom, lutte pour stabiliser sa situation financière, prévoyant une augmentation de capital et une émission d’obligations. Comparé à cette instabilité, le fabricant espagnol CAF semble prendre le dessus, malgré une baisse de ses nouvelles commandes au premier trimestre 2024.
Alors que l’industrie du ferroviaire traverse une période d’incertitude, la performance financière solide de CAF pourrait-elle remodeler le paysage concurrentiel ? Est-il possible que CAF devienne à terme le leader du marché du ferroviaire en Europe ? Seul l’avenir nous le dira.