La France témoigne d’une reprise économique étonnante, notamment due à l’embellissement remarquable du secteur des services. Est-on au seuil d’un fort redressement?
Une reprise économique en terrain positif
Le printemps apporte un renouveau prometteur à la France. Avec l’arrivée d’avril et la publication de l’enquête PMI mensuelle par S&P Global, le tableau économique français s’éclaire. En effet, l’indice PMI composite s’est élevé à 50,5, dépassant ainsi la barre symbolique des 50 signifiant la croissance. Pour la première fois depuis un an, le produit intérieur brut (PIB) s’est également bonifié grâce à une hausse de 0,2% au premier trimestre 2024.
L’émergence du secteur des services
La fleur de la croissance de l’économie française semble ainsi, tout particulièrement, s’épanouir dans le jardin des services. Le secteur a remarquablement rebondi pour atteindre un indice HCOB/S&P Global de 51,3 selon les directeurs d’achat, démontrant ainsi une demande croissante. L’amélioration des conditions de financement et une augmentation des demandes clients sont citées par Norman Liebke, économiste chez Hamburg Commercial Bank, comme les véritables moteurs de cette renaissance.
Une embellie Européenne
Insufflant espoir et optimisme, ce retour du phénix économique n’est pas un scénario unique à la France. En effet, la zone euro est également le théâtre d’une montée en valeur de son indice PMI composite, atteignant 51,7 en avril après 50,3 en mars. Le mois avril a également vu le PMI des services européen progresser pour atteindre 53,3, son puissant élan tirant remarquablement le reste de l’économie. Même les régions les plus touchées par la crise, à l’instar de l’Allemagne, ont bénéficié de la reprise.
L’OCDE et ses perspectives pour 2024
Cette épopée économique prometteuse ne se limite pas aux constatations de S&P Global. L’OCDE, en revisant à la hausse ses prévisions de croissance du PIB à 3,1% pour 2024, ajoute une note plus optimiste. Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, attribue ces perspectives à la résilience remarquable de l’économie mondiale, malgré un contexte difficile. Cette résilience s’explique par une inflation en net recul dans les pays développés, une politique monétaire restrictive, une baisse des prix de l’énergie et un retour à la normale des chaînes d’approvisionnement.
Les risques à l’horizon
Malgré cette projection encourageante, l’OCDE avertit qu’il existe toujours le risque d’une reprise à plusieurs vitesses entre différentes régions du monde. En outre, la croissance en 2024 et 2025 pourrait être beaucoup plus modeste par rapport à la moyenne de 2013-2019. En France, le gouvernement estime que le PIB pourrait augmenter de 1% en 2024, une prévision contestée par certains économistes qui prévoient une croissance plus modeste de 0,5%.
Peut-on considérer cette reprise économique comme une sortie définitive de crise ou est-ce une simple pause avant une autre tourmente économique?