Décoder les mécanismes du calcul de la retraite et le rôle joué par le chômage peut être complexe. Pourtant, saviez-vous que même ces périodes d’inactivité participent à l’établissement de vos droits à la retraite ? Explications.
Les subtilités du chômage indemnisé et non indemnisé
Pour comprendre comment le chômage influence votre retraite, une distinction essentielle doit être faite : celle entre le chômage indemnisé et le chômage non indemnisé. Pour le dire simplement, le chômage indemnisé concerne les personnes percevant des allocations telles que l’Allocation de retour à l’emploi (ARE), l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou encore l’Indemnité d’activité partielle.
Notons que les chômeurs indemnisés voient leurs périodes de chômage prises en compte pour le calcul des trimestres validés pour leur retraite de base, et ce, même s’ils ne cotisent pas à l’Assurance retraite. C’est une particularité importante à souligner. Par ailleurs, le chômage non indemnisé n’est pas exempte de tout droit. Certaines conditions permettent en effet d’ouvrir des droits à la retraite.
Discerner les paramètres du chômage indemnisé
L’une des règles majeures concernant le chômage indemnisé est celle des 200 jours. Plus précisément, chaque période de 50 jours de chômage indemnisé valide un trimestre de retraite. C’est ce qu’on appelle un trimestre assimilé. Cependant, cette validation est plafonnée à quatre trimestres par an, soit l’équivalence de 200 jours de chômage indemnisé.
La situation du chômage partiel emprunte le même chemin : elle donne droit à des trimestres validés pour la retraite, avec un plafond identique de quatre trimestres par an.
Les spécificités du chômage partiel et non indemnisé
Un point singulier se dessine lorsqu’on aborde le chômage partiel : un salarié en cette situation valide un trimestre à chaque tranche de 220 heures. C’est une nuance qu’il est important de saisir.
De son côté, le chômage non indemnisé dispose de règles spécifiques. Ainsi, la première période de chômage non indemnisé peut donner droit à six trimestres d’assurance retraite. Cela reste cependant soumis à la même limite d’un trimestre validé tous les 50 jours de chômage, avec un cap de quatre trimestres par année civile.
Mieux comprendre l’impact du chômage sur la retraite
Il est facile de se laisser porter par une idée reçue : que les périodes de chômage seraient néfastes pour la retraite. Pourtant, l’expérience montre que ces périodes ne sont pas inutiles. Certes, elles n’offrent certes pas les mêmes avantages que les périodes d’emploi, mais elles contribuent néanmoins au calcul des droits à la retraite.
Ne serait-il pas temps de revoir notre perception du chômage, non pas comme une parenthèse désavantageuse, mais comme une période certes moins propice mais pourtant prise en compte pour la retraite ? Quel est votre avis sur la question : le chômage est-il toujours une contrainte négative ou peut-il être envisagé comme un élément à considérer dans la construction de sa retraite ?