Dans le cadre des relations économiques tumultueuses persistant entre la France et l’Italie, des tensions ont été récemment mises en lumière à travers les exemples de Chantiers de l’Atlantique, Stellantis, Parmalat. Cet article se penche sur les causes profondes, l’historique et la question actuelle de cette « guerre » économique.
Des tensions historiques révélées
La relation économique franco-italienne est marquée par de nombreuses périodes de tensions. Les époques passées ont vu des conflits de souveraineté et des rapports de forces entre les deux nations. Le cas de Napoléon, salué comme un libérateur par les Italiens, vendant plus tard Venise aux Autrichiens, demeure emblématique. Cette histoire faite de tractations et de trahisons, notamment durant la Grande Guerre ou l’ère Mussolini, a contribué à façonner une défiance réciproque. De même, la droite italienne n’a pas oublié les coupures infligées à Berlusconi par le francophone Jacques Chirac qui décida de boycotter la chaîne Mediaset à Paris.
Le récent environnement de l’économie mondiale
L’accélération des changements économiques mondiaux n’a fait qu’attiser ces sentiments de défiance. Le traité du Quirinal signé entre la France et l’Italie le 26 novembre 2021, a marqué un tournant décisif dans cette relation complexe. Depuis, nous sommes entrés dans une nouvelle ère de « sovranità » face à la souveraineté. Emmanuel Macron avec son concept de « souveraineté industrielle » ne fait qu’alimenter cette appréhension qui se reflète dans les relations économiques.
Les exemples de conflits économiques
Ces tensions se matérialisent à travers de divers dossiers. Les Chantiers de l’Atlantique, créés en 1862 et reconstruits en 1955 après la Seconde Guerre mondiale, ont atteint des hauts et des bas, avec une compétitivité mise à rude épreuve par les pays nordiques et asiatiques. L’inclusion dans le groupe norvégien Aker en 2008 et le transfert au sud-coréen STX ont ravivé des sentiments de trahison chez les Italiens.
Stellantis, considéré comme le premier groupe industriel italien, représente un autre exemple de friction économique. L’idée de coopération équitable, jusque-là prévalente, semble s’estomper, soulevant de nombreuses questions quant au futur des relations économiques franco-italiennes.
Des accusations de domination unilatérale
Les Italiens reprochent aux Français de vouloir dominer seuls, une accusation qui témoigne de la perception d’une influence française grandissante dans le secteur industriel. Une partie de la sphère politico-médiatique italienne accuse la France d’une série de manœuvres, d’assauts économiques, dénonçant une volonté française de cannibalisation.
De nouveaux enjeux en perspective
Face à ces tensions, la question demeure ouverte : où vont les relations économiques franco-italiennes ? L’héritage d’une guerre sous-jacente continue d’influencer leur interprétation du présent et leur vision de l’avenir. Devant ces enjeux, la nécessité d’une compréhension plus approfondie des causes profondes et des aspirations de chaque pays est essentielle. L’avenir des relations franco-italiennes dépendra-t-il d’une domination mutuellement reconnue ou d’une coopération plus équilibrée ?