La retraite approche, le système évolue, l’incertitude demeure et la question du montant que l’on touchera à ce moment précis ne cesse de préoccuper les futurs retraités. Petite plongée dans ce sujet complexe et crucial pour bon nombre de Français.
La clairvoyance des cadres d’aujourd’hui
Vivre la déconvenue de leurs prédécesseurs a quelque peu secoué les cadres en poste actuellement. Ayant vu les plans de départ organisés dans la cinquantaine se transformer en retraite repoussée à la dernière minute, ils ont compris que les règles du jeu peuvent changer. La question sur le montant de leur future retraite est ainsi devenue une préoccupation majeure. Pour éviter les désagréments et pour se garantir un complément de revenus, ils préparent activement une poire pour la soif avec les plans d’épargne retraite.
Les effets de la réforme des retraites dans le privé
Les premières générations de salariés concernées par la nouvelle réforme des retraites commence à expérimenter ses effets. En parallèle, la SNCF a signé un accord permettant à certains cheminots de partir en pré-retraite avant l’heure tout en conservant au moins 75 % de leur salaire. Si cet accord promet de ne rien coûter aux contribuables et aux clients, cette décision fait grincer des dents les salariés du privé qui se sentent lésés. Plus la dette d’un régime spécial comme celui de la SNCF s’aggrave, plus quelqu’un finira par payer…
Le poids de la dette chez les futurs retraités
Selon Nicolas Marques, directeur de l’Institut économique Molinari, l’Etat verse chaque année une subvention à la caisse de retraite de la SNCF de 3,2 milliards d’euros pour équilibrer ses comptes. Cette dernière a promis le versement de 142 milliards d’euros de retraite sans avoir rien mis de côté pour honorer cette promesse. L’impact de cette situation sur le contribuable n’est donc pas négligeable.
Le succès indéniable du plan d’épargne retraite
Face à ces incertitudes, les Français n’hésitent pas à mettre de côté. Souple et attrayant, le plan d’épargne retraite a dépassé les 10 millions de titulaires et 100 milliards d’euros d’encours à la fin de l’année dernière. C’est non seulement une victoire pour les citoyens qui ont trouvé une solution d’épargne adaptée pour préparer leur retraite, mais aussi pour les entreprises qui bénéficient d’investissements à long terme.
L’atout fiscal du plan d’épargne retraite
Le succès du PER ne se limite pas à son objectif, mais il est aussi apprécié pour ses avantages fiscaux. Alimenter un PER permet de réduire son impôt sur le revenu. Toutefois, l’impôt est simplement différé et non supprimé. La taxation sera liée à votre situation au regard de l’impôt sur le revenu au moment de la sortie.
L’épargne pour la retraite : une question cruciale
La retraite est une période qui peut être attendue avec impatience ou redoutée avec appréhension. Dans tous les cas, la question financière prend une place de plus en plus importante au fur et à mesure que l’on s’approche de cette étape. Le constat est amer pour ceux qui regrettent alors de ne pas avoir assez épargné, mais il est déjà trop tard. L’idéal serait donc de se préparer en amont.
Oser penser à la capitalisation
Pour Jean-Philippe Delsol, avocat et président de l’IREF, il est temps de franchir la ligne rouge et de miser sur la capitalisation plutôt que sur le système de retraite par répartition. Est-ce l’occasion d’augmenter le niveau de vie des retraités et des actifs tout en allégeant la charge des retraites? La perspective peut sembler provocatrice, mais elle pourrait aboutir à des changements significatifs : des cotisations inférieures de 30 % et des pensions supérieures de 25 %. Et vous, quel est votre avis sur cette proposition ?