Partir à la retraite à l’étranger est une démarche courante, mais qui nécessite de prendre certaines précautions pour s’assurer une retraite paisible. Les démarches administratives, la fiscalité ou encore l’assurance santé sont autant de points à prendre en compte.
Retraités expatriés : un phénomène en hausse
Sept pour cent des retraités français ont décidé de vivre leur retraite à l’étranger, d’après la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Autrement dit, environ un million de nos aînés profitent de leur liberté nouvellement acquise pour découvrir de nouveaux horizons. L’Europe attire près de la moitié d’entre eux, notamment l’Espagne et le Portugal. Au-delà de l’Europe, le continent africain, en particulier l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, est le deuxième choix populaire. Certains retraités préfèrent même des destinations plus lointaines et exotiques comme le Népal ou Porto Rico. Vivre sa retraite à l’étranger est donc une tendance grandissante mais qui nécessite de prendre quelques précautions.
La pension de retraite à l’étranger
Lorsque les futurs retraités envisagent de passer leur retraite à l’étranger, ils doivent informer leur caisse de retraite. Cette dernière recevra leur nouvelle adresse et, potentiellement, leurs nouvelles coordonnées bancaires. Rassurez-vous, une vie à l’étranger ne signifie pas l’arrêt du versement des pensions de retraite. Cependant, chaque année, la production d’un certificat de vie signé par les autorités locales est nécessaire. Certaines aides, cependant, liées à la résidence en France, ne pourront plus être perçues, comme l’allocation personnalisée d’autonomie.
L’assurance maladie pour les expatriés retraités
Poursuivant vos démarches, pensez à en informer votre caisse d’assurance maladie. Pour ceux qui choisissent un pays de l’Union européenne ou de l’espace économique européen, l’affiliation à la caisse de Sécurité sociale de votre lieu de résidence en France est maintenue. Le formulaire E121/S1 assure la coordination européenne de la protection sociale et donc l’accès aux soins de santé dans le pays d’accueil. Pour ceux qui choisissent de s’installer hors de cette zone, le remboursement ne sera plus assuré par la sécurité sociale française, sauf en cas de convention bilatérale. L’adhésion à la Caisse des Français de l’Étranger peut être ici une option intéressante.
La fiscalité des retraités vivant à l’étranger
La question de la fiscalité est centrale. Si vous passez plus de 183 jours par an en France ou si vous y possédez des biens, vous restez imposable en France. Dans le cas contraire, des conventions fiscales entre la France et votre pays d’accueil régiront vos obligations fiscales. Il est à noter que la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) ne seront plus prélevées sur votre pension si vous cessez d’être résident fiscal en France.
Nouveau pays de résidence et droits de succession
En matière de succession, c’est la loi du pays de résidence qui est généralement applicable. Cependant, depuis 2015, un règlement européen donne la possibilité à l’expatrié de choisir la loi successorale de son pays d’origine. Là encore, une préparation minutieuse est de mise.
L’expatriation à la retraite est donc une aventure séduisante mais qui demande une préparation rigoureuse. Quelles sont vos préoccupations principales avant de sauter le pas ?