Dans une ère où le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique sont au cœur des préoccupations globales, nous nous interrogeons sur l’empreinte carbone des moyens de paiement couramment utilisés par les Français. Carte bancaire, espèces, applications mobiles : quel est le moyen de paiement le plus respectueux de l’environnement ?
Le poids vertueux de la carte bancaire
Pour la majorité des Français, soit 72%, la carte bancaire reste le moyen de paiement privilégié pour les achats en ligne, selon une enquête menée par l’institut de sondage OpinionWay. Contrairement à une croyance populaire, payer par carte bancaire a une empreinte carbone inférieure à celle des espèces. Des chiffres révèlent que le paiement en espèces émet 4,6 g d’équivalent CO2, tandis qu’un paiement physique par carte bancaire génère seulement 1,3g de CO2e.
Espèces : un moyen polluant
Si seuls 12% des répondants de l’enquête d’OpinionWay ont déclaré utiliser le cash comme moyen de paiement principal, ils doivent être conscients de l’impact environnemental qu’il suppose. Un paiement en espèces, du fait de la production des pièces, du fonctionnement des distributeurs de billets et du transport de l’argent, est responsable de 3,5 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que la carte bancaire.
Vers des moyens de paiement plus verts
Aucun moyen de paiement est sans conséquence sur le climat. Alors que les cartes bancaires requièrent des terminaux de paiement électroniques (TPE) pour fonctionner dans les magasins physiques, ces derniers contribuent fortement à leurs émissions de gaz à effet de serre. En outre, l’extraction des matériaux nécessaires à la production de ces cartes, ainsi que leur transport, accentuent cette empreinte carbone.
Cependant, certaines alternatives semblent plus écologiques. DeluPay, une application de paiement mobile, est présentée comme dix fois moins polluante qu’une carte bancaire lorsqu’elle est utilisée pour un paiement physique, en produisant seulement 0,12g CO2e. Les calculs de Greenly indiquent qu’une adoption totale de cette solution pourrait éviter jusqu’à 95 832 tonnes d’émissions de CO2 par an.
Le chemin vers une adoption écologique
Si ces solutions alternatives présentent des bénéfices significatifs pour l’environnement, leur adoption à grande échelle reste un défi. Ainsi, 68% des Français sont prêts à passer à un moyen de paiement plus vert, un taux encourageant pour les acteurs de ces solutions.
Joël-Alexis Bialkiewicz, le fondateur de Delupay, est réaliste sur la difficulté de ce projet mais se montre ambitieux en visant de faire de Delupay « le premier moyen de paiement mondial d’ici 10 ans, devant Visa et Mastercard ».
L’adoption de méthodes de paiement plus respectueuses du climat ne dépend pas seulement des grands acteurs ou des autorités, mais repose aussi sur notre volonté et notre conscience en tant que consommateurs. Êtes-vous prêt à changer vos habitudes pour avoir un impact plus faible sur l’environnement ?